Mon chien est un monstre aux yeux de caramel mou !
Pendant quelques jour Amour est absent pour cause de déplacement professionnel. Jusque là je gérais pas trop mal la vie de célibataire avec chien, chats, chèvres et poules mais depuis deux jours je sur sur la corde raide comme dirait l’autre !
Sincèrement, je pensais qu’en son absence le plus compliqué serait de voir une seule brosse à dent sur l’évier mais ma tribu m’a gentiment fait comprendre que non, le pire était à venir.
Prenons hier par exemple, j’ai eu une belle surprise en m’extirpant du lit, Grâce avait vomi en bas de l’escalier et ce fût surement la première chose que j’ai eu à analyser du regard en ce beau lundi matin. Dans un élan de lâcheté évidente, j’ai laissé là la puanteur et m’en suis allée sortir le chien. La bête a tout d’abord choisie, comme tous les jours et alors qu’on habite au milieu des champs et des forêts, de poser son affaire au milieu de la pelouse ! Avec un peu d’habitude on s’y fait, mais c’est alors qu’il s’est mis à suivre une piste tel le fin limier, la truffe au sol et la queue fouettant joyeusement l’air. Je ne me suis pas vraiment inquiétée puisqu’il est capable de passer à 10cm de son frisbee sans le sentir alors même qu’il le cherche… Mais cette fois, la piste l’a tout droit conduit à une bestiole, genre souris. Donc ni une, ni deux il lui a emboité le pas et s’est mis à zigzaguer à toute allure vers des champs lointain.
Certes, j’aurais pu lui courir après, seulement, deux jours avant alors que je marchais d’un pas assuré vers l’atelier, il s’est pointé en furie vers moi et dans sa course folle, m’a chassé le pied. Mon ongle de gros orteil s’est ainsi cogné violemment contre quelque chose, au point même de le fendiller. Sur le coup j’ai pas percuté, ce n’est que quelques secondes plus tard que je me suis demandé contre quoi mon ongle avait bien pu taper pour se fendiller. La réponse était au niveau de mon autre pied, côté talon, tout ensanglanté…
Tout ça pour dire que j’ai pas couru après lui, j’ai marché énergiquement en braillant dans le petit matin « WIFIIIIIII ICI » jusqu’à ce qu’il se pointe. On est rentré, et j’ai nourri la bête. Mais dans la maison, le vomi de chat m’attendait toujours ! Armé de mon vinaigre blanc, de mon sopalin et d’un sac j’ai frotté tout ça, le ventre vide et l’appétit beaucoup moins prononcé que les autres matins.
Pensant que mon calvaire était terminé je monte m’habiller, un mauvais pré-sentiment dans le fond de ma tête. L’heure de partir presque arrivé je sort, le ventre toujours vide, à la recherche du chien. L’animal n’était pas en ligne de mire, et me voilà donc repartie dans les champs, sous le regard moqueur des lapins tranquillement installés à boulotter le maïs fraichement levé. Et c’est reparti pour une série de hurlement en « wifi » mineur. Au bout d’un moment il est finalement arrivé sans se pressé en provenance de la route ou se trouve la poubelle. Quel ne fût pas mon soulagement quand j’ai pu voir qu’il ne l’avait pas renversé !
En rentrant du boulot j’avais une petite rancœur envers la bête mais l’animal n’étant pas rancunier, j’ai fais avec et on a repris notre petit train train. Je me suis fais cuire des œufs durs et j’ai laissé l’un deux de côté, une fois l’avoir eu bien épluché pour cause d’odeur suspecte (ne mangez pas des œufs légèrement fêlés depuis 3 jours !). Évidement dès que je me suis levé Wifi a engloutit l’œuf en moins de temps qu’il ne faut pour dire Gloups ! Ce chien est totalement inconscient de sa corpulence et est incapable de se déplacer sans cogner un meuble. Mais quand il s’agit de voler de la nourriture, il est aussi discret qu’un chat !
Le lendemain quand on a un chien
Ce matin, prise d’un élan de courage j’ai vidé la boite à fromage. Mais si, cette boite dans laquelle vous savez que le fromage est trop vieux, qu’il pu plus que les pieds d’un hobbit poilu mais que vous n’avez pas le courage d’ouvrir ? Bah je l’ai fait ! J’ai mis le contenu en décomposition dans la poubelle et suis allée me brosser les dents. Au bout de quelques secondes de brossage je suis alerté par le silence de la maison. Silence suivie d’un bruit de chewing-gum… Je descend alors en quatrième vitesse la bouche encore mousseuse, la brosse en dépassant, et vois Wifi un bout de fromage dans la gueule. Il a compris comment ouvrir la poubelle ou quoi ? Le gros problème c’est que le fromage était encore enrubanné dans son film plastique étirable ! Ni une, ni deux j’enfourne ma main dans sa gueule dans l’espoir fou de lui vider. Mais le chien se débat, je soupçonne qu’il ai déjà avalé une partie du film et que je sois en tain de tirer sur l’autre bout… L’odeur est infecte, je n’ai toujours pas déjeuné et il semble que j’ai réussi à parfumer mon gilet saveur « fromagetoutpourri » mais je n’ai plus le temps de me changer.
Pour bien terminer la matinée, arrivé dans la voiture je m’aperçois que les arbres sous lesquels je me suis garée ont déposé des tas de gouttes dégueux et collantes sur le par-brise. C’est alors que je me souviens que je n’ai plus de lave vitre. Déjà en retard je cours chercher le produit, ouvre le capot, rempli le réservoir et découvre alors que mon niveau de liquide de refroidissement est en dessous du seuil mini. Rebelote, je ré-ouvre la maison, prends les clefs de l’atelier, referme les deux, et m’en vais remplir le réservoir de liquide de refroidissement pour enfin partir au travail…
Après une matinée comme ça, autant vous dire que la journée s’est bien passée ! J’étais blindée.
Hélas, comme disait un grand sage, il y a des mauvais jours, et des jours, il y en a tous les jours…
comme tu dis, c’est parfois la loi de l’em……..t maximum, mais après quand les choses se calment, quelle béatitude ! comme quoi, Albert E. avait raison » tout est histoire de relativité »…. bisous